Léa rejoint l’équipe Presstance la semaine où le Gouvernement annonce l’arrivée de la pandémie en France, puis du confinement. Quelle expérience de débuter un job en télétravail sans jamais avoir travaillé avec la Press’team de visu ! Nous n’avons donc pas eu l’occasion de vous présenter Léa officiellement. Léa nous propose de le faire autrement, en nous partageant son printemps 2020 d’attachée de presse confinée. Voici son billet de blog, très personnel.
Printemps confiné, chrysalide des RP
Près d’un mois après la fin du confinement, nous avons un certain recul sur les conséquences et les leçons apprises de cette situation. En tant qu’attachée de presse confinée, je vous livre ici mes impressions et ressentis sur ce printemps si particulier.
Durant près de 2 mois, la France entière s’est confinée. Je ne vous révèlerais rien en vous expliquant la raison : une pandémie mondiale entraînant la Planète dans une situation inédite.
Le siège de Presstance se situant à Chantilly, un des premiers clusters du virus Covid-19 en France, nous avons opté pour le télétravail 15 jours avant le reste du pays. D’abord improvisé, nous ne savions pas pour combien de temps le rythme que nous étions en train d’adopter perdurerait et à quel point il impacterait notre travail, voire même notre vision de la communication.
Face à l’inconnu
Une fois bien installées dans notre logis, nous avons toutes fait face simultanément à… l’inconnu.
Le télétravail, pas de problème, chez Presstance cette pratique était courante depuis plusieurs années. Seulement, ce qui est était l’exception est devenue la règle sans qu’on ne puisse prévoir quoique ce soit. Comme beaucoup de communicants, nous avons vu les plans de communication annuels de nos clients, préétablis, se décomposer. Cependant, être attachée de presse confinée dans un contexte aussi inédit que celui que nous connaissons, c’est avant tout faire face à l’inconnu, devoir faire preuve de réactivité, de créativité et prendre des initiatives. Rebondir est un impératif, être réactif, une nécessité.
Un contact humain digital… mais réel
Aussi, de Skype à Teams en passant par Whatsapp et en usant d’Outlook, nous n’avons jamais été aussi connectées. Chacune chez soi, nous avons beaucoup échangé, entre nous, et avec d’autres communicants. Nous avons créé le groupe Press’Academie sur Facebook et organisé les RDV des communicants en visio.
Solidarité et bienveillance sont devenus notre leitmotiv.
Nos clients, eux aussi ont dû faire face à ces bouleversements, tant dans leur organisation interne que dans la mise en place de leurs actions.
Alors, plus que des attachées de presse, nous avons pris notre rôle de conseillères très à cœur et nous nous sommes efforcées d’être à leurs côtés, et de les accompagner dans leur communication, même si celle-ci n’était plus celle que nous avions imaginée. Je crois sincèrement que cela a renforcé nos liens. Le contact humain, aussi digital soit-il, est la clé de la réussite et cette période particulière peut en témoigner.
De la crise sanitaire à la communication de crise
Le contexte particulier dans lequel nous avons tous été plongés a dû amener certaines entreprises à développer un plan de communication de crise.
L’urgence de la situation et son contexte particulièrement sensible nous ont permis de mettre en pratique la technique de la communication de crise en respectant précautionneusement toutes ses règles, afin de protéger la réputation de l’entreprise. Dans un de nos derniers billets de blog, nous vous présentions d’ailleurs tout l’intérêt de la communication de crise dans la gestion de cette dernière (attention à ne pas faire l’amalgame entre gérer la communication de crise et gérer la crise !). On vous explique tout par ici.
Et maintenant ?
Alors que je vous écris aujourd’hui en phase 2 de déconfinement, nous sommes toujours en télétravail. La santé passe avant tout, et il faut dire que nous avons pris nos marques.
Un espace de travail adapté, mais surtout une motivation et une détermination à faire de la communication un levier de changement. Depuis le confinement, nous entendons beaucoup parler du « monde d’avant » et du « monde d’après » … Je ne saurais vous dire si le monde d’après le confinement sera meilleur que le monde d’avant, mais ce que je crois véritablement, c’est que la communication est, et sera davantage, un outil puissant si l’on souhaite un présent efficace pour un demain meilleur. La notion de responsabilité sociétale prend de l’ampleur et doit être partie intégrante de la communication des entreprises.
Le télétravail, la nouvelle norme ?
Tout d’abord, au niveau de l’organisation du travail, le télétravail connait un véritable succès ! Quand tous les outils sont mis à disposition, et que les conditions personnelles le permettent bien sûr, je crois que travailler depuis chez soi redonne tout son sens au travail. Loin d’en faire une généralité, je ne parle ici que de mon cas personnel : une productivité accrue et une motivation décuplée. Il faut dire qu’en tant que communicante, il est vraiment possible de travailler de chez soi.
Evidemment, ce serait mentir de vous dire que le lien social ne nous manque pas et revoir nos clients autour d’un café ou organiser des rencontres presse sont autant de plaisirs qu’il nous tarde de retrouver. Le télétravail relève totalement de la responsabilité sociétale des entreprises, et le développer davantage est clairement possible dans les métiers de la communication.
Repenser nos pratiques
Nous l’avons vu et entendu autour de nous, voire même expérimenté soi-même, le confinement a éveillé des consciences. Tout d’abord, on s’est aperçu que ce que l’on pensait impossible l’était, et tout d’un coup l’impossible est devenu évidence. Et puis, ce contexte hors norme a provoqué une introspection, personnelle, professionnelle. Des remises en cause qui se ressentent au niveau des entreprises. En réalité, cette expérimentation du printemps confiné n’est qu’une mise en abyme d’une réflexion plus profonde. Le rôle de communicant prend tout son sens : à lui de faire émerger les bonnes questions, d’ouvrir le dialogue, de pousser la réflexion.
Chez Presstance, l’attachée de presse confinée (ou pas) aime souvent expliquer aux clients qu’elle « raconte une histoire », son histoire, aux journalistes. Il s’agit de définir les bons mots, d’attiser la curiosité et d’être cohérent avec l’image de l’entreprise. Désormais, cette histoire se veut encore plus authentique.
Notre mission, en tant qu’attachées de presse et médias, est davantage de donner l’impulsion à un changement essentiel. Par essentiel, j’entends aussi : revenir à l’essence même de l’entreprise. Revenir à sa raison d’être. Là est l’enjeu de la communication « d’après » : aider les institutionnels, les marques, à se révéler, à se dévoiler.
Se poser les bonnes questions
Je vous invite à lire la tribune de Marie-Laure Laville, Directrice de Lewis France, « Savoir rebondir pour mieux se reconstruire dans un monde en changement » qui expose clairement les différentes questions à se poser pour initier une impulsion et nourrir la réflexion.
La communication est un domaine en perpétuel changement. S’adapter est une nécessité pour perdurer. En ce qui concerne plus particulièrement les relations presse. Maintenir un lien privilégié avec les journalistes et les médias tout en accompagnant les entreprises vers une remise en question et une réflexion plus poussée, représentent un réel défi pour nous, attachées de presse.
L’enjeu est à la taille du challenge : aussi palpitant que passionnant.
Voilà, trois mois après mon entrée chez Presstance dans ce contexte hors norme, mon ressenti sur cette crise et ce qu’elle nous apporte. Pour finir, je dirais que la communication et les relations presse sont pleines de promesses positives et porteuses d’initiatives et d’innovations pour les mois, les années à venir. Le confinement tel une chrysalide, les RP en ressortent comme mûries, se recentrant sur l’essentiel, sur l’essence même.
Bienvenue Léa dans la Press’team et merci pour ces confidences d’attachée de presse confinée !